Le Havre
Les cargos traînent vers le port
Et c'est le monde qui défile
A l'heure grise où monte encore
Ta voix en moi, indélébile.
Appareiller loin vers le Nord,
Le regard vide et l'âme lasse,
Glisser aux yeux du sémaphore
Dans l'eau noire que la lune embrasse.
Jeter mes clés par dessus bord,
Quitter le temps, quitter la terre,
Ne plus me tourner vers babord
Jusqu'aux abords du Finistère.
Laisse ma peine périr en mer,
Laisse ma joie refaire surface,
Boire à ta bouche un goût amer,
Marée de brume où tout s'efface.
Laurence Hirbec
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