22 janvier 2014
Mirage
Au fil de mes jours,
Je n’aurai eu de cesse
D’oublier ce qui blesse
Quand meurent les amours.
Si peu de nous l’on laisse
Lorsque luit notre mort,
Croyant que rien ne presse
Et que viendra l’aurore.
Si court est le parcours
Qu’à peine commencé,
Ce chemin où je cours
Aura bientôt cessé.
Que l’on m’accorde une heure
Encore, car je ne sais
Si tout n’était que leurre
Quand la vie me berçait.
Pourquoi ces ans passés
A larguer les amarres
Quand quelques temps plus tard
Il faut y renoncer ?
Ou n’était-ce qu’un songe,
Le nébuleux mirage,
Le lumineux mensonge
De nos bonheurs volages ?
Laurence Hirbec
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